Ces documents proviennent des archives personnelles, familiales, associatives et d’entreprises. Elles complètent ainsi l’histoire de notre ville sous un angle nouveau. Voici deux exemples de collecte d’archives provenant de particuliers.
Les Douaisiens s’expriment sur la pandémieDepuis le mois de mars, notre pays, comme tant d’autres, connaît une crise sanitaire sans précédent contraignant les autorités politiques à prendre des mesures de restriction inédites. Notre vie familiale, nos interactions sociales de même que notre rapport à l’éducation et au travail s’en trouvent inévitablement impactés.Conscients de la dimension historique de cette pandémie de COVID-19, les Archives municipales entreprennent dès le mois de juin de collecter les témoignages des Douaisiens afin de documenter la période que nous traversons. Récits, haïku, dessins d’enfants et d’artistes enrichissent notre patrimoine grâce aux contributions de donateurs, qu’ils en soient chaleureusement remerciés.Après une brève accalmie, l’Europe fait face à une deuxième vague et, à nouveau, il nous est impossible de nous déplacer comme bon nous semble. Dans ce contexte de résurgence de l’épidémie, la collecte d’archives privées initiée par les Archives municipales est plus que jamais d’actualité.
Portrait de Jean DanglotLes affiches de l’artiste Jean Danglot sont un autre exemple probant de collecte d’archives privées conservées aux Archives municipales de Douai. Jean Danglot (1925-2003) est une figure locale douaisienne en tant que dessinateur et caricaturiste. Il a réalisé des dessins d’audience en procès d’assises et en correctionnelle ainsi que des dessins des sportifs douaisiens. La famille Gayant a été une de ses sources d’inspiration et une thématique récurrente dans sa production. A la Libération, il a travaillé pour le journal Nord Matin édition Douai dont les numéros sont conservés aux Archives municipales. En 1962 il a obtenu le concours externe d’intégration dans l’Education nationale. Il a tout d’abord enseigné au lycée d’Hénin-Liétard. Puis Jean Danglot est nommé professeur de dessin d’art au lycée technologique Edmond Labbé de Douai.En parallèle de sa carrière professionnelle il s’est impliqué dans la vie associative du territoire. Il a notamment fait partie de l’association des Artistes Douaisiens dans les années 1960 et il a fréquenté l’atelier Duhem. Il a aussi proposé ses services à l’Union des Coopérateurs de Sin-le-Noble pour la décoration des camions de distribution.Seize ans après la disparition de l’artiste, ses filles ont retrouvé ses projets d’affiches et ont décidé de prendre contact avec la mairie de Douai afin d’en faire don à la ville. C’est par le biais du bouche à oreille et grâce à des initiatives singulières que les Archives municipales conservent aujourd’hui 24 projets d’affiches de l’artiste Jean Danglot qui enrichissent le patrimoine de la ville.
Le Service des Archives Municipales collecte vos témoignages !
Dans ce contexte exceptionnel, les Archives municipales de Douai vous offrent l’opportunité de partager vos expériences personnelles et de les mettre à disposition des générations futures.
Qu’il soit sous la forme de photographie, de dessin ou de récit, chacun de vos témoignages contribue à documenter la façon dont cette pandémie a changé nos vies.
N’hésitez pas à prendre rendez-vous afin de nous confier vos souvenirs de confinement.
Infos en +Archives municipales de DouaiTel. : 03 27 93 58 47Mail : archives@ville-douai.fr
En effet, les papiers privés ont leur place au sein de nos collections au même titre que les archives publiques produites par les services municipaux.
Qu’il s’agisse de papiers de famille, de cahiers d’écolier, de dossiers liés à une activité associative ou commerciale, de travaux personnels de recherche, de photographies, tous ces documents constituent de précieux témoignages à partir desquels s’écrit l’histoire locale et, par conséquent, ils intéressent les Archives municipales de Douai.
Les versements d’archives publiques comme les dons d’archives personnelles offrent aux chercheurs des sources complémentaires qui contribuent à une meilleure connaissance de la vie douaisienne à travers les siècles.
N’hésitez donc pas à franchir le seuil de la salle de lecture, située au n° 45 rue de l’Université, afin de discuter avec les archivistes de l’intérêt historique de vos propres archives qui peut-être intégreront les 286 ml d’archives privées déjà conservées. Vous pouvez également prendre rendez-vous à l’adresse mail suivante archives@ville-douai.fr et y joindre quelques clichés.
→ Documents collectés - sous réserve que les documents ne soient pas déjà conservés - des photos (de classe, de fêtes communales), des cartes postales de Douai, des petits films, des carnets manuscrits personnels, des conseils d’administrations d’associations ou d’entreprises emblématiques de Douai…
→ Documents refusés - des livres, d’encyclopédies, de dictionnaires, de photos et de cartes d’autres villes, de vieilles revues et de vieux objets (sauf à quelques rares exceptions du type petits objets promotionnels du commerce douaisien).
Infos en +Archives municipales45 rue de l'UniversitéTél. 03 27 93 58 47Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30, sauf le mardi matin et jeudi matin.
Pour illustrer l’exposition « 1720, le charbon au cœur des révolutions », le Centre Historique Minier de Lewarde a sollicité le service des Archives municipales de Douai pour le prêt d’un plan datant de 1580 représentant le système des cours d’eau et canaux de la cité de Gayant avec l’emplacement des moulins à eau (cote DD 347/1Fi95), appelés « moulins à foulons ».
Ceux-ci étaient ainsi dénommés car ils étaient utilisés pour le foulage des étoffes destinées à la draperie fort développée à Douai à cette époque. Il s’agit ici d’une représentation de l’exploitation de l’énergie hydraulique bien antérieure à celle du charbon. Ce plan, vraisemblablement restauré au 19ème siècle, est une pièce exceptionnelle du fonds communal de Douai tant par son sujet que par son ancienneté. L’exposition « 1720, le charbon au cœur des révolutions », est ouverte du 1er février au 20 septembre 2020. En savoir plus sur l'exposition.
Infos en +Archives municipales45 rue de l'Université à DouaiTél. 03 27 93 58 47archives@ville-douai.frOuvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30, sauf le mardi matin et jeudi matin.
Les Archives communales de Douai conservent les documents produits et reçus par l'administration communale depuis le XIIe siècle.
Historique :Les Archives communales de Douai conservent les documents produits et reçus par l'administration communale depuis le XIIe siècle. Les bourgeois ont en effet obtenu du comte de Flandre, avant 1188, le droit d'administrer eux-mêmes leur ville. Grâce à l'extrême vigilance des édiles au Moyen Âge (le premier inventaire conservé date de 1409), des greffiers de l'Ancien Régime et des archivistes depuis le début du XIXe siècle, les fonds douaisiens peuvent aujourd'hui témoigner de la riche histoire de la cité.Détail de la carte aquarellée du cours de la Scarpede la sortie des eaux à l'Escarpel, 1496. Arch. comm. Douai, DD 413.
Les archives représentent actuellement presque 4 km linéaires.Le document le plus ancien remonte à 1163 ; il s'agit d'une bulle pontificale d'Alexandre III prenant sous sa protection les infirmes de Douai et leur confirmant leurs biens présents et futurs. purement communales.Trente-cinq mille chirographes des XIIIe au XVIIe siècle (ces chartes-parties, précieux actes privés émanant du recours gracieux des échevins, caractéristiques des régions du Nord avant l'implantation des tabellions) permettent aux archives douaisiennes de figurer parmi les plus riches d'Europe et constituent le terreau de belles études sociales et généalogiques. Douai détient également le plus ancien document juridique connu rédigé entièrement en français : une reconnaissance de dette en date de février 12O4 (nouveau style).Reconnaissance de dette février 1204(le plus ancien document juridique connu rédigé en français).Arch. comm. Douai, FF 900. Les archives hospitalières qui remontent au XIIIe siècle, ainsi que les papiers des seigneurs de Lalaing, grands commis des souverains d'Autriche et d'Espagne, enrichissent également les fonds douaisiens.Les locaux :Les archives ont toujours, à Douai, été conservées avec un soin tout particulier. Au milieu du XIXe siècle, lorsque les édiles entament la restructuration de l'hôtel de ville, des locaux spécifiques sont conçus pour recevoir les fonds communaux. Dès le début du XXe siècle, ils sont saturés. Diverses annexes sont ouvertes à partir des années 1960. Après de multiples projets, dont une implantation dans un hôtel des XVIIe et XVIIIe siècles, la municipalité décide de construire, avec l'aide de l'État, un bâtiment à proximité de l'hôtel de ville, rue de l'Université, qui rassemble la totalité des fonds et offre au public un accueil plus agréable. Édifié entre juillet 1998 et septembre 1999 sur les plans du cabinet Chapel, il est ouvert au public le 4 octobre 1999.D'une capacité totale de 5 km linéaires, ce bâtiment s'étend sur 1200 m2 en quatre niveaux, dont un sous-sol. Il est équipé d'une salle de tri, de bureaux pour le personnel, d'une salle de lecture aménagée par l'architecte d'intérieur Philippe Hannois, d'une salle de service éducatif et de six magasins d'archives.Affiche des lettres patentes du roi sur un décretde l'Assemblée nationalepour la constitution des municipalités,14 décembre 1789(il s'agit de l'acte de naissance des institutions communales).Arch. comm. Douai, 1 K 1.